
Un rêve modeste et fou…
Une maison pleine d’enfants, un grand jardin peuplé d’animaux de toutes sortes… mon rêve de petite fille se réalise après des études littéraires et un passage éclair dans l’enseignement.
Des années plus tard, les enfants grandis, la passion du dessin qui couvait depuis le lycée et une option au bac (19/20 quand même…) renait de ses cendres. S’ensuivent cinq années de labeur acharné, en autodidacte : dur de se mettre au niveau du talent souvent immense des portraitistes animaliers qui fleurissent sur le net ! Quelques tâtonnements pour trouver mon style et mes techniques de prédilection (enfin !) le reste suivra… restons modeste donc.
La volonté de tenter de vivre sa passion (et de sa passion), démarrer son activité… une folie dans ce monde, un pur défi aux lois implacables du marché. Alors soyons fous ! Mon ambition : que mon travail donne du bonheur aux gens, à l’instar du plaisir que j’y trouve. Que celui ou celle qui a perdu le petit compagnon qui faisait sa joie puisse trouver un peu de consolation en contemplant tous les jours son portrait presque vivant. Cela me suffit…
Mon parcours artistique : du réalisme avant toute chose !
Mes premiers dessins et peintures (à la gouache principalement) privilégiaient la spontanéité et la vie, à la manière des peintres impressionnistes que j’admirais tant… La réalisation des détails me paraissait fastidieuse, peu créative, et pour tout dire inutile. A chaque fois que je tentais de me focaliser sur eux, j’avais la sensation de perdre cette vision d’ensemble indispensable à la construction d’une oeuvre vivante. Mais au fur et à mesure du temps passé à dessiner et des progrès accomplis (mais oui !) une représentation plus “documentaire”, plus naturaliste de l’animal s’est imposée à moi comme un défi nouveau… L’enjeu permanent : ne pas en perdre pour autant mouvement et profondeur. Beau de loin comme de près !
Méthode de travail :
…A la main, à l’ancienne !
Exception faite de la photo de base imprimée en deux exemplaires : d’abord sur papier photo, en couleur ou en noir et blanc, qui servira de modèle. Puis sur papier ordinaire (le brouillon) sur lequel un quadrillage est appliqué. Repère indispensable si l’on veut reproduire et agrandir à l’identique avec tous les détails…
Le tirage noir/blanc aide à mieux voir les contrastes ombre et lumière, les « valeurs » en langage technique.
Je trace d’abord l’esquisse, au graphite (HB) en évitant de trop « charger » la feuille. Je procède ensuite lentement.
Pour le graphite, je me sers de mines de différentes duretés (du 12B au 3H) afin de traiter les ombres en douceur (plus la mine est sèche, plus le rendu sera clair, et inversement).
Pour les dessins en couleur, je traite d’abord les ombres (les valeurs) avec un crayon neutre (gris ou sépia) ; puis je « rajoute » la couleur par-dessus, en utilisant les teintes vives de la palette aux endroits plus foncés, plus douces sur les parties blanches ou gris clair. Ensuite je lisse le dessin à l’aide d’un crayon très appointé, je me concentre sur les détails : le sens des poils ou ces paillettes de couleur qui éclairent le regard… et rendent l’animal à nul autre pareil. Cette manière de faire donne l’illusion de la vie, le chien ou le chaton semblent sortir du papier !
Je procède un peu de la même façon pour le graphite : les ombres d’abord, puis je précise au fur et à mesure de l’avancée du travail les détails du pelage et du regard ; et voilà votre petit compagnon tout prêt pour les câlins…
Je n’utilise que du matériel d’excellente qualité : bristol de marque Canson (250 g) et crayons Staedtler pour le graphite ; papier aquarelle Arches satiné (300 g) et crayons Polychromos de chez Faber-Castell pour la couleur.
Le dessin n’est pas fragile (éviter de préférence de le frotter ou de mettre les doigts dessus !) et vous pourrez réaliser l’encadrement vous-même avec des cadres de format standard.

